samedi 27 février 2010

Les coûts

L’accumulation de charges sur un produit détermine le coût.
Le coût de ce produit, selon le stade d’élaboration du produit, divers coûts peuvent être déterminés : coût d’achat, de production et coût de revient (distribution incluse).
Le terme coût s’applique aux produits mais aussi à toute chose, désignée pour laquelle, il est jugé utile d’attribuer les charges et d’en faire le total.
La différence entre le prix de vente d’un produit et son coût de revient nous donne le Résultat Analytique.
Au niveau comptable, un coût est l’ensemble de charges, correspondant à un élément défini au sein d’un réseau comptable. Et il a trois caractéristiques : Le champ d’application, son contenu, et le moment de calcul.
Le champ d’application :
Le calcul d’un coût ne concerne pas que les produits, on peut calculer les coûts par :
- Fonction de l’entreprise (production, distribution, administration…).
- Moyen d’exploitation (magasin, usine, atelier …).
- Activité d’exploitation (on peut calculer par famille de produits).
- Responsabilité : ensemble de charges dont on peut attribuer la responsabilité à une personne (directeur, chef d’atelier de service …).

Le contenu du coût :

Pour une période donnée, un coût peut être calculé soit en y incorporant toutes les charges de la comptabilité générale, avec ou sans ajustement, soient en y incorporant une partie de ces charges.
Dans le premier cas on parle du coût complet et dans le second, du coût partiel.
Le coût complet traditionnel (comptable) : est un coût qui incorpore toutes les charges de la comptabilité générale sans modifications.
Le coût complet économique c’est un coût qui incorpore toutes les mêmes charges de la comptabilité générale, mais après ajustement de certaines d’elles ou ajout en vue d’une meilleur expression économique.
Le coût partiel est obtenu en incorporant une partie des charges il peut s’agir donc d’un coût direct suivant le type de charges qu’il recouvre.
Le moment du calcul :
Par rapport à la période considérée, le calcul des coûts peut être effectué :
_A priori : il est effectués antérieurement aux faits qu’il engendre, il s’agit du coût (prévisionnel) préétablit.
_A posteriori : il porte sur les charges déjà enregistrées, et génère des coûts constatés ou historiques (coût réel).

mercredi 24 février 2010

Les oligopoles non coopératifs

De nombreux oligopoles non coopératifs existent dans divers domaines :
Les NTIC
La construction d’automobile
Les grands travaux
Un point commun : L’interdépendance des actions des entreprises exerçant sur un marché oligopolistique.
Généralement on retient deux hypothèses de la concurrence pure et parfaite dans le cadre de la concurrence oligopolistique :
Homogénéité du bien : les entreprises produisent toutes le même bien.
Transparence : il y a information parfaite

Les deux autres hypothèses
du modèle de concurrence pure et parfaite ne sont plus vérifiées dans le cadre de l’oligopole :
Atomicité : les entreprises sont peu nombreuses de sorte qu’elle peuvent exercer un pouvoir de marché et fixer un prix supérieur au coût marginal ou une quantité inférieure à la quantité d’équilibre concurrentiel.
Libre- entrée : les entreprises sont en nombre fixé, aucune autre entreprise ne peut entrer sur le marché.
Plusieurs auteurs ont essayé d’expliquer le fonctionnement de l’oligopole non coopératif dont notamment :
Cournot (1838) / Bertrand (1883) / Stackelberg (1934)
Cournot s’est intéressé à la situation de duopole :
Dans une telle situation chaque entreprise doit supporter un coût de production supposé être identique pour les deux firmes . Compte tenu de ce coût, les deux entreprises doivent choisir simultanément la quantité de bien qu’elles veulent produire, tout en tenant compte de la quantité que l’entreprise concurrente va produire.

Chaque entreprise va envisager tous les niveaux de production que sa concurrente peut adopter et calculer pour chacun de ces niveaux, la quantité de bien qui maximise son profit. Ainsi chaque entreprise fait face à une « demande résiduelle », c’est-à-dire à la demande de bien restant après soustraction de la demande satisfaite par l’entreprise concurrente.

Face à cette demande résiduelle, l’entreprise est en situation de monopole. Rechercher l’optimum dans ces conditions c’est égaliser la recette marginale au coût marginal.
Cournot suppose que chaque entreprise puisse changer rapidement à court terme les quantités à produire. Or selon Bertrand cela est impossible.
- Bertrand considère que les entreprises peuvent agir plus facilement à court terme
Sur les prix que sur les quantités. Les décisions des entreprises portent rapidement sur les prix ( il suffit de modifier les étiquettes des produits ).
Dans ces conditions la concurrence entre les membres de l’oligopole s’exprimera à travers les prix (la bataille des prix).
- Stakelberg propose un autre modèle de l’oligopole : ce modèle envisage la possibilité que l’une des deux entreprises puisse avoir une position dominante,par exemple pour des raisons historiques. Ainsi la firme « leader » peut prendre sa décision de production avant l’entreprise « suiveuse » et prendre en compte la réaction de celle-ci dans son calcul voire sa stratégie.

samedi 20 février 2010

Les oligopoles coopératifs et cartels

Définition :

Un marché en oligopole est un marché où opère un petit nombre d’entreprises, c'est-à-dire un nombre inférieur à celui des entreprises en concurrence pure et parfaite.
L’oligopole se situe entre les deux structures de marché étudiées précédemment : La concurrence pure et parfaite et le monopole.
La situation de l’oligopole peut être variable :
Deux producteurs (duopole comme ITTISSALAT AL MAGHRIB et MEDITEL).
Plusieurs producteurs (oligopole comme les constructeurs d’automobiles).
Au niveau des oligopoles, on rencontre deux catégories d’oligopoles

Les oligopoles coopératifs et cartels

Les trois modèles exposés précédemment n’expliquent pas suffisamment les comportements des membres de l’oligopole. C’est la raison pour laquelle on opte pour l’hypothèse d’un comportement commun de détermination des prix.
L’intérêt d’une telle entente est d’obtenir un profit, collectif ou individuel, plus élevé. Au lieu de se livrer une concurrence sauvage menant à une réduction du profit, les entreprises peuvent s’entendre pour fixer le prix au niveau du prix de monopole, réduire la quantité produite à celle du monopole et se partager le profit ainsi dégagé.

L’intérêt pour des entreprises de s’entendre et de former un cartel se résume ainsi : il faut qu’elles puissent en attendre des gains.
Cependant les entreprises ne peuvent augmenter les prix si :
La demande est très élastique. Toute hausse des prix peut se traduire par une importante réduction de la demande ce qui se traduirait par une baisse du profit.
Il existe une concurrence crédible.
Si le cartel ou l’entente est découvert, il pourrait être sanctionné par les gouvernements car les ententes sont en principe interdites.
Même en cas d’entente, selon certains chercheurs, ces ententes ne peuvent durer longtemps, car certaines entreprises peuvent ne plus respecter les accords convenus.

mercredi 17 février 2010

L’entreprise et l’augmentation de l’efficacité de la firme.

Deux méthodes pour augmenter l’efficacité productive de l’entreprise :
-Economies d’échelle
-Spécialisation et rationalité limitée
a- Le rôle des économies d’échelle
L’une des raisons pour lesquelles des individus se regroupent pour produire ensemble plutôt que séparément et que cela leur permet d’exploiter des économies d’échelle (et de taille).
L’importance de ces économies peut expliquer celle de l’entreprise.
Il est possible de réaliser des économies d’échelle lorsque le coût de production d’une unité de bien décroît avec le nombre d’unités produites.
Facteurs explicatifs :
L’utilisation d’un grand nombre d’unités peut permettre l’utilisation de techniques plus efficaces.
( Ex. : Utilisation de machines plus spécialisées et plus efficaces.)
Partage de fonctions d’encadrement comme la gestin du personnel ou le marketing ou encore la distribution.
(Ex. : Une entreprise deux fois plus grande qu’une autre, n’a pas besoin d’un service du personnel deux fois plus grand.)
Economies d’échelle provenant des baisses de coûts d’exploitation lorsqu’une entreprise produit un plus grand nombre d’unités.
( Ex. : Achats groupés de matières premières permettant de les payer moins chers.)
Les coûts fixes de mise en place rendent le coût moyen plus faible lorsqu’ils sont répartis sur un plus grand nombre d’unités produites.
Economies d’échelle liées à la répartition des risques lorsque l’entreprise est grande.
(Ex. : Plus l’entreprise a des machines, plus elle peut faire face à une panne probable.)

l'Economie d’échelle et des économies d’échelle : Les économies d’échelle ne sont pas illimitées (Risque d’émergence de nouveaux coûts fixes nécessités par l’augmentation de le production) et (Risque de rigidité des structures d’une entreprise trop grande) –cf. la fable de Lafontaine « le chaîne et le roseau »

b- Spécialisation et rationalité limitée :

Dans le modèle néo-classique, les agents économiques sont censés être de parfaits calculateurs hypothèse. Légitime, quand il s’agit de maximiser une fonction simple. En revanche, en situation complexe c'est-à-dire lorsque les agents économiques rencontrent des problèmes complexes, non seulement la maîtrise de l’information devient complexe, mais les actions alternatives deviennent multiples et difficile à maîtriser, malgré l’utilisation de certaines techniques (ex. la RO, la méthode PERT, les outils d’aide à la décision).

Par conséquent, il est plus raisonnable de supposer que la capacité des agents économiques de maîtriser et traiter l’information est limitée. Aussi faut-il parler de rationalité limitée.
Cependant, l’entreprise peut repousser la limite de la rationalité de différentes manières :
1er moyen que peut utiliser un individu dans l’entreprise pour simplifier son problème décisionnel est la culture d’entreprise.

La culture d’entreprise regroupe les croyances, les valeurs que l’entreprise a développé au fur et à mesure de son histoire, auxquelles chaque individu dans l’entreprise peut se référer pour guider son expérience.

La culture d’entreprise peut constituer un cadre de repères et de pratiques auxquels l’individu peut se référer pour prendre ses décisions.

Economies d’échelle