mercredi 24 février 2010

Les oligopoles non coopératifs

De nombreux oligopoles non coopératifs existent dans divers domaines :
Les NTIC
La construction d’automobile
Les grands travaux
Un point commun : L’interdépendance des actions des entreprises exerçant sur un marché oligopolistique.
Généralement on retient deux hypothèses de la concurrence pure et parfaite dans le cadre de la concurrence oligopolistique :
Homogénéité du bien : les entreprises produisent toutes le même bien.
Transparence : il y a information parfaite

Les deux autres hypothèses
du modèle de concurrence pure et parfaite ne sont plus vérifiées dans le cadre de l’oligopole :
Atomicité : les entreprises sont peu nombreuses de sorte qu’elle peuvent exercer un pouvoir de marché et fixer un prix supérieur au coût marginal ou une quantité inférieure à la quantité d’équilibre concurrentiel.
Libre- entrée : les entreprises sont en nombre fixé, aucune autre entreprise ne peut entrer sur le marché.
Plusieurs auteurs ont essayé d’expliquer le fonctionnement de l’oligopole non coopératif dont notamment :
Cournot (1838) / Bertrand (1883) / Stackelberg (1934)
Cournot s’est intéressé à la situation de duopole :
Dans une telle situation chaque entreprise doit supporter un coût de production supposé être identique pour les deux firmes . Compte tenu de ce coût, les deux entreprises doivent choisir simultanément la quantité de bien qu’elles veulent produire, tout en tenant compte de la quantité que l’entreprise concurrente va produire.

Chaque entreprise va envisager tous les niveaux de production que sa concurrente peut adopter et calculer pour chacun de ces niveaux, la quantité de bien qui maximise son profit. Ainsi chaque entreprise fait face à une « demande résiduelle », c’est-à-dire à la demande de bien restant après soustraction de la demande satisfaite par l’entreprise concurrente.

Face à cette demande résiduelle, l’entreprise est en situation de monopole. Rechercher l’optimum dans ces conditions c’est égaliser la recette marginale au coût marginal.
Cournot suppose que chaque entreprise puisse changer rapidement à court terme les quantités à produire. Or selon Bertrand cela est impossible.
- Bertrand considère que les entreprises peuvent agir plus facilement à court terme
Sur les prix que sur les quantités. Les décisions des entreprises portent rapidement sur les prix ( il suffit de modifier les étiquettes des produits ).
Dans ces conditions la concurrence entre les membres de l’oligopole s’exprimera à travers les prix (la bataille des prix).
- Stakelberg propose un autre modèle de l’oligopole : ce modèle envisage la possibilité que l’une des deux entreprises puisse avoir une position dominante,par exemple pour des raisons historiques. Ainsi la firme « leader » peut prendre sa décision de production avant l’entreprise « suiveuse » et prendre en compte la réaction de celle-ci dans son calcul voire sa stratégie.

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